Patrimoine

L’EGLISE

Vers l’an 700, une première église, certainement en bois et dédiée à Saint Fiacre, est érigée à l’instigation de l’abbaye de Ferrières à l’emplacement de l’église actuelle.

La paroisse de Melleroy est alors rattachée à celle de Saint-Maurice-sur-Aveyron.

Elle est reconstruite en dur vers l’an 800, à l’époque carolingienne.

Vers 1120, elle est placée sous le patronage de Notre Dame, Saint Fiacre restant patron secondaire. L’ossature de l’édifice actuel, de style roman, date des XII ème et XIII ème siècle.

Partiellement détruite en 1421, la reconstruction du chœur, du porche, de la tour et du clocher, de style gothique, est assurée par le curé Jean Bourbon.

Elle dure près d’un demi-siècle et s’achève en 1529. La restauration de l’intérieur date du début du XVII ème siècle.

LES CHATEAUX

Plusieurs fiefs apparaissent au Moyen Âge, le fief de Melleroy, puis ceux des Aymes (les Vaillants), des Préaulx (le levier), des Hayes des jumeaux (la Maunie), du Petit et du Grand Jussy et de la Bretèche (la Chaponnière). Seul ce dernier renaîtra de ces cendres après les destructions de la Guerre de Cent Ans.

L’origine du château de la Chaponnière, alors appelé la Bretèche, remonte à l’an 1100. Vers 1260 il devient la propriété des Courtguilleret.

Un siècle plus tard il passe aux mains des Courtenay.

Le château de la Bretèche est détruit par le Roi d’Angleterre, Henri V de Lancastre et son nom même disparaît à tout jamais, le lieu prenant celui de la ferme voisine, la Chaponnière.

Endetté, Jean IV de Courtenay vend le fief en 1451 à Jacques Coeur dont les biens, après sa disgrâce, sont attribués à Antoine de Chabannes.

La famille de Courtenay redevient propriétaire à la fin du XV ème siècle et en 1520, c’est Léon de Courtenay qui fait reconstruire le château.

En 1600, il passe aux mains des Hobereau et, un siècle plus tard, des Milsonneau.

Il est acheté en 1763, par la famille Becquerel qui le restaure et lui donne son architecture actuelle, celle d’un élégant château recouvert d’ardoises. Cette famille deviendra célèbre en donnant naissance à quatre générations de scientifiques dont un prix Nobel, Henri Becquerel.

Plusieurs familles s’y succèdent ensuite. L’écrivain Jean Fougère, prix Courteline 1944 pour son roman « Les Bovidés »  achète le château en 1951.

Le cinéaste Claude Lelouch y entreprend en 1961 le tournage d’un film resté inachevé faute de financement.

Cette archive est disponible sur le site de l’INA (archive payante mais le début est en accès gratuit) :

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Histoire

MELLEROY

Situé aux confins du Gâtinais et de la Puisaye, le village de Melleroy s’est construit autour du chemin Perré (ou empierré), une ancienne voie Celte, puis romaine, allant de Sens à Montbouy.

La présence de cette voie favorise l’apparition de nombreux fiefs au début du second millénaire .Mais la plupart d’entre eux seront saccagés pendant la guerre de Cent Ans, lors du passage du roi d’Angleterre Henri V de Lancastre.

Melleroy prend son nom actuel au XIIème siècle, avec un intermède durant la Révolution, le village devient alors « Melle-le-Peuple). Il existe deux versions quant à son origine : la première fait référence à « melarius » qui signifie pommier, la seconde à « melarius », marteau royal en raison de la présence d’anciennes forges aux Quatre Chauffes.

Melleroy a longtemps vécu au rythme de la scierie située au cœur du bourg et quelques maisons ouvrières évoquent encore ce proche passé. Les exploitations agricoles qui parsèment la campagne constituent désormais la principale activité de Melleroy.

D’une superficie de 2423 ha, la commune compte aujourd’hui un peu plus de 520 habitants s’appelant Melleroy-siens.